Osaka Game Market

Je reviens d’un week-end au Japon lors duquel j’ai participé au Game Market d’Osaka, qui m’a donné l’occasion d’observer de près, quoique rapidement, le minimalisme japonais en matière de jeu de société, dont j’ai décrit l’émergence dans un autre article de ce blog, il y a cinq ans de cela.

Osaka n’est pas vraiment une ville touristique, et le quartier de Cosmo Square, où se déroulait le salon, est un bel exemple d’architecture grandiloquente des années soixante-dix, tours froides et bulles creuses sur vastes dalles de béton.
Dans un hall parfaitement rectangulaire, de nombreux petits éditeurs, présentaient leurs dernières créations. Le public, nombreux, était encore plus masculin qu’en Europe et aux États-Unis. Le salon ne durait qu’une journée, les allées étaient bondées, beaucoup de jeux n’avaient de règles qu’en japonais, et je n’ai donc pu jeter qu’un coup d’œil rapide, incomplet et superficiel. La tendance au minimalisme se confirme clairement, la quasi-totalité des jeux en vente, souvent édités à compte d’auteur, étant des jeux de cartes dans de petites boites rectangulaires. Graphiquement, on peut clairement distinguer deux écoles, la tendance baroque manga/anime tout en couleurs vives, et la tendance abstraite/minimaliste aux couleurs tout aussi vives mais moins nombreuses et moins mélangées. Quel que soit le style graphique, un jeu sur trois environ semble avoir pour thème les chats.

N’étant au Japon que pour un week-end, j’avais une petite valise, et n’ai pas pu rapporter grand chose. J’ai donc acheté un peu au hasard une dizaine de jeux ayant des règles en anglais, ou dont on m’a promis que les règles en anglais seraient bientôt sur le BGG.

Aucun éditeur européen ou américain n’était présent, et le marché japonais reste visiblement un peu à part. Quelques éditeurs, comme Arclight ou Hobby Base, importent ou traduisent des jeux occidentaux, qui sont les seules grosses boites que j’ai pu voir sur le salon. D’autres éditeurs, comme Japon Brand, s’efforcent plutôt de trouver des éditeurs occidentaux pour adapter les meilleures créations locales. Oink semble le seul à chercher, avec un certain succès, à publier à l’identique des jeux au look minimaliste pour les marchés japonais et occidentaux – j’aimerais bien avoir un truc chez eux un jour, car j’aime beaucoup leur style. De plus en plus d’éditeurs européens ou américains font aussi leurs courses sur les petits salons japonais, mais ils préfèrent le Game Market de Tokyo, plus grand, qui se tient dans un mois – il faudra aussi que j’y aille un jour.

Même les jeux occidentaux, qui sont aujourd’hui largement les mêmes en Europe et aux États-Unis, ne sont pas les mêmes au Japon. Mon Vabanque vient de ressortir là bas alors qu’il n’est plus disponible en Europe depuis une quinzaine d’années. Parmi les jeux les plus joués sur le salon, j’ai remarqué Gangsi, une réédition chinoise de la Pyramide de Marcel-André Casasola-Merkle, et le bon vieux Fantômes d’Alex Randolph, un peu oublié chez nous, auquel j’ai eu grand plaisir à rejouer.


Avec Seiji Kanai et Hisashi Hayashi

L’après-midi, j’ai participé à une discussion avec deux des plus grands auteurs japonais, Seiji Kanai et Hisashi Hayashi, et celui qui a été l’initiateur du renouveau du jeu de société au Japon, Nobuaki Takerube. Nous avons beaucoup parlé de Citadelles, de Love Letter, de minimalisme, de l’histoire et des perspectives du marché du jeu au Japon.

Ce fut aussi l’occasion d’annoncer ma première vraie collaboration avec un auteur japonais, la nouvelle édition de Greedy Kingdoms, de Hayato Kisaragi, qui n’était malheureusement pas présent. Ce petit jeu de bluff pour deux joueurs, qui fait un tout petit peu penser à Citadelles, sortira cette année chez AEG. Plus d’infos là dessus bientôt….


I’m back from a week-end in Japan, where I attended the Osaka game market. Five years ago, I had described here the emergence of a « Japanese minimalist school » of game design. This was a good opportunity to have a closer (but too short) look at it.

Osaka is not really a tourist venue, and the Cosmo Square district, where the even was taking place, is a typical example of grandiloquent architecture from the seventies, with cold towers and hollow bubbles standing over overlarge concrete esplanades.
In a perfectly rectangular hall, scores of small publishers were demoing their latest offerings for an overwhelmingly male attendance. The fair lasted only one day, the alleys were overcrowded, most games had rules only in Japanese, so my impression is necessarily partial and superficial. The minimalist trend is still very strong. Most of the games on sale were self published card games in small one or two deck size boxes. Graphically, there are clearly two schools, a baroque one inspired by manga and anime, with lots of bright colors, and an abstract minimalist whose bright colors are less numerous and more clearly separated. No matter their graphic style, more or less one game in three was about cats.

Since I was in Japan only for a few days, I had a small suitcase and could not bring many games back home. I bought nine, more or less at random among the few ones with english rules or whose english rules I’ve been promised will soon be uploaded on BGG.

There was no western publisher there, and the Japanese boardgames market is still clearly apart from the western one. A few publishers, like Arclight or Hobby Base, import or localise western games, which were the only really big boxes to be seen. Other ones, like Japon Brand, try to find western publishers for the best Japanese designs. Oink seems to be only publisher trying, with some success, to publish the same minimalistic looking games on both western and Japanese markets – I’d love to have them publish one of my games, since I really like the look of their boxes. More and more European or American publishers are also trying to find original designs in Japan, but they mostly go to the bigger Tokyo game market, one month later. I should also go there some day.

Even western games, which are now mostly the same in the US and in Europe, are not the same in Japan. My Vabanque, which has not been available in Europe for fifteen years, has just been republished there. Among the most played games on the fair were a Gangsi, a Chinese version of Marcel-Andre Casasola-Merkle Pyramid game, and Alex Randolph’s good old Ghost, which is almost forgotten here and which I had great fun playing again.


With Seiji Kanai & Hisashi Hayashi

In the afternoon, I took part in a public discussion with two of the most influential Japanese designers, Seiji Kanai and Hisashi Hayashi, and the originator of the Japanese boardgames renaissance, Nobuaki Takerube. We talked about Citadels, Love Letter, minimalism, and of the history and perspectives of boardgames in Japan.

It was also a good opportunity to announce my first collaboration with a Japanese game designer, the development of a new version of Hayato Kisaragi’s Greedy Kingdoms. this small two player bluffing card game, which feels a bit like Citadels, will be published later this year by AEG. More about this soon…


日本語翻訳

Paris est Ludique – bilan et photos
Paris est Ludique Report

paris est ludique 1

Je reviens de Paris est Ludique, petit festival bien sympathique, mais qui, grisé par son succès, commence à être un peu à l’étroit dans le boulodrome Léo Lagrange (ça ne s’invente pas), en bordure du parc de Vincennes. Paris est Ludique se déroule entièrement à l’extérieur, ce qui suppose un peu de chance avec la météo, et ce fut le cas cette année. Mais, bon, c’est un boulodrome, c’est à dire un terrain sableux, et après 48 heures on en revient toujours blanchi et desséché. Qu’importe, tout le petit monde français du jeu était là, auteurs, éditeurs et journalistes, et on a joué, causé et bu pas mal de bière. Je ne sais d’ailleurs pas bien si c’est la fatigue, le soleil, le sable ou la bière qui est responsable de mon mal de crâne – sans doute un peu des trois.

Plusieurs de mes jeux qui doivent arriver dans les mois qui viennent étaient n avant-première à Paris Est Ludique. J’ai surtout présenté Waraehouse 51 et Waka Tanka, parce que je n’avais pas encore eu l’occasion de jouer avec les illustrations finales, et peut-être aussi parce que les éditeurs étaient l’un en face de l’autre, ce qui me facilitait les choses. Les deux ont été très appréciés. Je n’ai pas joué à Raptor, mais il n’y avait pas besoin de moi, les deux tables de démo étaient toujours pleines. Avec Éric Hanuise, nous avons réussi à extirper Serge de son jeu de Mare Nostrum géant pour une demi-heure, le temps d’une partie d’Argo, qui nous a permis de valider tous les changements apportés par Eric, qui dynamisent sacrément le jeu sans rien lui enlever de sa méchanceté ni de sa richesse.

J’étais tellement occupé à présenter et à discuter les jeux qui vont sortir que j’en avais presque oublié que j’avais aussi amené quelques prototypes. Ce n’est que dans la dernière heure que j’y ai repensé. J’ai donc juste eu le temps de montrer deux petits jeux aux frères Hascoet, de Bombyx – je les leur ai laissé, j’espère qu’ils seront convaincus.

Merci à toute l’équipe en orange, et à l’année prochaine !


10551122_989643691070323_6785580419594543094_n

I’m just back from Paris Est Ludique, the small and cozy Paris summer game festival. Well, it’s still cozy, but it’s becoming a bit crowded, and a larger place will probably be needed next year. Je reviens de Paris est The fait takes place entirely outside, so the success depends much on the weather which, luckily, was really good this year. The place, nevertheless, is also a bocce field, and after two whole days there I am completely dry and covered in white sand. Anyway, the whole (and small) French boardgaming world was there, authors, publishers, critics and journalists. We played a few games, talked a lot and drank much beer. I don’t know if my headache was caused by sand, sun, tiredness or beer – probably a bit of everything.

Several games of mine are due to be published in the next few months and were shown at the fair. I played both Wanka Tanka and Warehouse 51 on near final prototypes, with the final graphics, for the first time. Both seemed to be really well-liked. I didn’t play Raptor, but the two tables where the game was demoed were always full. Eric Hanuise and I managed to lure Serge Laget out of his giant Mare Nostrum game to play a game of Argo together and validate the last changes made by the publisher. I’m impressed by the way Eric managed to speed-up the game without removing anything from it.

I was so busy discussing and demoing my upcoming games that I almost forgot I had also brought a few new prototypes. Actually, I remembered them only in the very last hour, and had just the time to show two of them to the Hascoet brothers, at Bombyx – they kept them, I hope they’ll like them.

Thanks to all the orange shirt team, see you next year !

De retour d’Essen
Back from Essen

Les recherches sur la licorne se poursuivent.... Still working on the unicorn...

Les recherches sur la licorne se poursuivent….
Still working on the unicorn…

Je suis donc de retour d’Essen, bien trop fatigué et avec bien trop de choses à faire dans les jours qui viennent pour faire un compte rendu détaillé…..

Donc, vite fait, quelques remarques en vrac – j’en ajouterai peut-être dans les jours qui viennent…
• L’ambiance était excellente sur le stand de Repos prod, et ce fut une excellente idée, comme le montre la photo ci-dessous, d’organiser des séances de dédicaces communes avec tous les auteurs et les illustrateurs maison. Mieux vaut être un auteur qu’un illustrateur – j’aurais pu signer une centaine de Mascarade pendant que Pierô dessinait un seul dragon. Mascarade a encore rencontré un grand succès, tout comme les deux nouveautés belgo-mexicaines, Rampage et Concept.
• Comme, je crois, tous les ans depuis une bonne dizaine d’années, le principal sujet de discussion était le grand nombre – plus de 800 cette année – de nouveaux jeux publiés sur le salon, et la crainte que, le marché étant saturé, beaucoup de petits éditeurs, et peut-être même quelques gros, ne mettent la clef sous la porte. Enfin, bon, cela fait dix ans qu’on le dit et que ça continue comme ça, donc on a peut-être tort. Petite variation sur le même thème, le fait que les éditeurs français semblent pour l’instant bien tirer leur épingle du jeu – surtout si l’on assimile Repos aux français. Ceci dit, les tchèques, les polonais ou les italiens, au marché plus récent et plus modeste, s’en sortent aussi remarquablement bien, et cette année l’invasion russe semblait commencer. Enfin bon, c’est ce que j’ai cru voir, mais dans un salon aussi vaste et, parfois, aussi confus, chacun peut très bien voir des choses assez différentes.
• Il en allait de même du “buzz” sur les nouveautés. Selon les groupes auxquels la question était posée, les réponses étaient extrêmement variées. J’ai ainsi entendu que le meilleur nouveau jeu du salon était Amerigo,  Going, Going, Gone, Yunnan, Tash Kalar, Russian Railroads, Coconuts, Copa,et j’an ai certainement raté quelques uns
• Ceci dit, j’ai surtout ramené des jeux japonais. C’est certes parce que j’apprécie souvent leur élégance minimaliste, mais aussi parce que rentrant en avion, je devais restreindre  les bagages.
• En principe, j’ai trouvé des éditeurs pour trois jeux, un petit jeu abstrait, un jeu pour enfants tout mignon conçu avec Anja Wrede, et un jeu de cartes plus “joueur” imaginé avec André Zatz et Sergio Halaban. Un autre jeu a suscité pas mal d’intérêt, et il va falloir que j’en imprime une demi-douzaine de prototypes dans les jours qui viennent.
• Et s’il n’y avait que cela…. Mon carnet d’adresses à mettre à jour avec une cinquantaine de cartes de visites, des petits jeux exotiques à déballer, des ajustements à envisager sur les jeux qui ont trouvé un éditeur, des contacts à confirmer, quelques idées de jeux mûries pendant le salon, seul ou avec d’autres, et qu’il va falloir essayer de concrétiser,…. Enfin bon, d’abord, dormir.


Trois auteurs sur le stand Repos, avec leur illustrateur préféré. Three game designers at the Repos stand, with their favorite illustrator.

Trois auteurs sur le stand Repos, avec leur illustrateur préféré.
Three game designers at the Repos stand, with their favorite illustrator.

I’m back from the Essen game fair, with far too many things to do and no time to write a detailed report…

So, you’ll have to make-do with a few random remarks, and may be I’ll add a few more in the next days.
• The ambiance on the Repos stand was really fun, and it was a great idea to have all the Repos authors and illustrators holding signings simultaneously – as you can see on the picture above. Better be a game designer than an illustrator – I could have signed a hundred Mascarade while Pierô was drawing a single Dragon. Mascarade was a hit, as were the two new Essen games by Repos, Rampage and Concept.  
• Like more or less every year, the main topic of discussion was the excessive number of games published, with more than 800 new games on the fair this year. Many fear that the market will soon be overcrowded and lots of small publishers – and may be a few big ones – will get out of business. Well, we’re all saying this for ten years and it didn’t happen so far, so may be we’re all wrong. A variation on the same topic is the vitality of French publishers (including the Belgian Repos ;-)). Well, Italian, Czech and Poles are also doing very good, especially since they started more recently and from a smaller home market. It also looks like the Russian invasion is starting. Or may be it’s just my impression, because the fair is so big that no two people see the same thing.
• The same was true of the novelty buzz. Depending on the group you talked with, the answers varied enormously. I’ve heard that the best new game on the show was Amerigo,  Going, Going, Gone, Yunnan, Tash Kalar, Russian Railroads, Coconuts, Copa, and a few others I’ve forgotten.
• Anyway, I mostly brought back Japanese games. It’s in part because I like the minimalistic style of most Japanese designs, but it’s also because I came back by plane and had to be very careful about weight and volume.  

• I’ve found publishers for three games, a very light abstract, a cute children games designed with Anja Wrede, and a middle-weight card game designed with André Zatz and Sergio Halaban. Another game raised some interest, and I have to print, paste and cut half a dozen copies of it in the next days.
• And then I must update my adress book from fifty or so business cards, I have a dozen exotic card games to look at, changes to implement and playtest in the games that are to be published, various emails to write, and a few new game ideas which I got during the fair, either just by myself or together with other designers, to think on. And, first, I’ve got to sleep.

Cannes

intro-festival-des-jeux-2013

Je n’étais ni à New York, ni à Nuremberg, mais après un week-end ludique chez des amis en Bourgogne, je serai dans deux semaines au salon du jeu de Cannes. Certes, c’est moins grand, il y a surtout des éditeurs français, mais c’est un peu plus près de chez moi, et ce sont mes amis de Repos Prod qui m’invitent, et ils ne font pas les choses à moitié, hôtel de luxe et tout. Je serai donc la plupart du temps sur le stand de Repos Prod à présenter Mascarade, un jeu de cartes qui devrait sortir d’ici quelques mois et dont je viens de recevoir les premières illustrations, magnifiques. Ceci dit, je passerai aussi, avec Nathalie Grandperrin, sur le stand de Iello pour quelques parties de Speed Dating, et sur celui de FunForge pour présenter The Big Movie, et je crois que je n’oublie personne.

Surtout, j’aurai avec moi une dizaine de prototypes qui cherchent encore un éditeur, des jeux que j’ai fait tout seul, et des jeux que j’ai fait avec des amis, avec Nathalie, Sandra, Anja, Serge ou l’autre Bruno. J’aurai donc une boite avec une maman velociraptor et ses petits, une boite avec des bisons hilares et des pandas enrhumés, une boite avec des jongleurs et des ménestrels, deux boites avec des souris, des tigres et des éléphants, une boite avec Lance Armstrong, Dominique Strauss Kahn et Patti Smith, une boite avec des prothèses mammaires et des grenouilles d’Australie, une boite avec des amphores, une boite avec des tableaux, une boite avec une station spatiale en kit, et quelques autres trucs.

Avis, donc, à tous les éditeurs de passage – j’ai sûrement ce qu’il vous faut. Vous pouvez me retrouver sur le salon, je ne devrais pas être trop difficile à trouver, mais on peut aussi prendre rendez-vous – je serai sur le salon du jeudi au dimanche.


Quelques protos prêts pour Cannes, mais il m'en reste encore deux ou trois à imprimer. Prototypes ready for Cannes, and I've still to print one or two more.

Quelques protos prêts pour Cannes, mais il m’en reste encore deux ou trois à imprimer.
Prototypes ready for Cannes, and I’ve still to print one or two more.

I was neither in Nuernberg, nor in New York, but after a gaming week-end with friends in Burgundy, I’ll be at the end of the month at the Cannes game fair. It’s a much smaller event, with mostly French publishers,  but it’s nearer from home, and I’m invited by my friends from Repos Prod. this meand I’ll probably spend most of my time at the Repos Prod booth demoing Mascarade. I believe this fun and light card game will be a hit. i just received four first illustrations – king, witch, thief and cheater – and they are gorgeous. I will also demo Speed Dating, together with Nathalie Grandperrin, at Iello, and may be The Big Movie at FunForge. I hope i didn’t forget anyone.

More important, I’ll bring a dozen prototypes still looking for a publisher, games of mynown or games I codesigned with some friend, Nathalie, Sandra, Anja, Serge or the other Bruno. I’ll have a box with a mummy velociraptor and her kids, a box with laughing bisons and sneezy pandas, a box  with jugglers and minstrelsm two boxes with mice, tigers and elephants, a box with Lance Armstrong, Dominique Strauss Kahn and Patti Smith, a box with fake boobs and australian frogs, a box with amphoraes, a box with paintings, a box with a modular space station, and some more.

So, this is a notice to all publishers who might be passing by – I probably have just what you need in your line. You can look for me at Repos Prod, but we can also make an appointment – I’ll be on the fair from thursday afternoon to sunday.