Rencontres ludopathiques 2016
2016 Ludopathic Gathering

Playing in the sun

Il ml’a fallu presqu’une semaine pour me remettre des rencontres ludopathiques. Je suis rentré de ces quatre jours – cinq pour moi, puisque j’étais à Etourvy dès le mardi – totalement épuisé et vaguement enrhumé. J’ai repris des forces, j’ai rangé un ou deux milliers de jeux dont beaucoup ne ressortiront plus avant l’année prochaine, j’ai posté sur Facebook les photos envoyées par les uns et les autres, et je m’attaque maintenant au traditionnel compte-rendu sur mon site web.

Je commence, parce qu’il faut le faire si je veux qu’ils reviennent ou qu’ils me renvoient des jeux l’année prochaine, par les remerciements aux éditeurs. Merci, donc, à  ceux qui sont venus en personne à Etourvy (Blue Orange, Gigamic (que j’essaie de faire venir depuis quinze ans), Iello, Tasty Minstrel Games, Days of Wonder, Letheia, FunForge, Matagot, Superlude, Portal, Libellud, Lui-Même, Sweet November, Horrible Games, Flatlined Games, MESABoardgames, Passport Game Studios, Purple Brain) et à ceux qui ont gentiment envoyé petits ou gros colis pour la table de prix (In Ludo Veritas, Edge, Blackrock, Matagot, Ravensburger, Abacus, Steve Jackson Games, White Goblin, FFG, Space Cowboys, Jolly Thinkers, Repos Prod, Gameworks , Tasty Minstrel, Philibert). Je ne sais pas quel était le plus gros colis, mais celui qui venait de plus loin était certainement celui de Jolly Thinkers, l’éditeur chinois de l’excellent CS-Files / Deception / Murder in Hong Kong – très joué tout au long du week-end.

Parce qu’il y avait de nombreux éditeurs, il y avait aussi de nombreux auteurs – à moins que ce ne soit l’inverse – et les prototypes ont beaucoup tourné. Ignacy Trzewiczek a installé ses premiers martiens sur une table qu’ils n’ont plus quitté du week-end. Bruno Cathala bougeait un peu plus, mais j’ai vu bien souvent le même jeu que l’an dernier, en plus vert et moins égyptien. On notait aussi les conséquences dramatiques du passage de Cthulhu dans le domaine public. Si je n’ai pas repéré les prototypes d’Arve, c’est parce qu’ils sont si bien faits que je les prenais régulièrement pour des jeux édités – et j’attends avec impatience le jeu de cartes avec des Samurais dont j’ai observé un bout de partie le dernier jour. J’arrête là, parce que si j’essaie de citer tous les auteurs, je vais inévitablement me fâcher avec ceux que je vais oublier, mais vous pouvez les chercher sur les photos.

Moi aussi, j’avais amené quelques protos, mais je n’ai pas eu vraiment le temps de les faire tourner et de me vendre auprès des éditeurs. Dolorès et Chawai, qui devraient tous deux sortir avant la fin de l’année, ont tourné un peu, mais sans moi. Tout juste a-t-on confirmé avec Benoit Forget, de Purple Brain, un deal qui était déjà dans l’air. Les rencontres ludopathiques sont de plus en plus professionnelles mais professionnellement je suis sans doute l’auteur qui en bénéficie le moins, trop occupé que je suis à la gestion de tout ce petit monde. Il y a un truc qui cloche…..

Codenames

Le grand succès des rencontres fut, sans grande surprise, le nouveau Taboo, Codenames, de Vlaada Chvatil. Il a été joué en français sur les jolies boites toutes neuves apportées par l’équipe de Iello, mais aussi en anglais, puis avec les cartes de Hall of Fame, un jeu italien sur les hommes célèbres, puis avec les cartes de Cards against Humanity, puis avec celles du Doigt dans la Chatte, le prototype de Martin Vidberg, et même avec vingt-cinq boites de jeu disposées en carré. On a envisagé un codenames grandeur nature avec 25 joueurs en guise de cartes, mais cela ne s’est pas fait.

Les autres grands succès du week-end, ceux que l’on voit toujours sur les photos, ont été Imagine, le jeu de dessins qui bougent de Shotaro Nakashima, et Potion Explosion. Lorenzo Silva, l’un des auteurs de Potion Explosion, avait fait le voyage depuis Milan. N’ayant pas encore joué à son jeu, je ne peux pas vous en dire beaucoup plus – si ce n’est que ça ressemble à un mélange entre Candy Crush et Harry Potter, et qu’il est rare que la foule éclairée des ludopathiques se trompe quand elle plébiscite un nouveau jeu.

Photo Party

Côté jeu d’ambiance débile en extérieur, le prototype de la nouvelle version de Photo Party, jeu de Laurent Escoffier qui se joue désormais par équipe, a donné des résultats étonnants. La deuxième partie, celle du samedi, a mobilisé trois équipes de 10 joueurs. Je poste quelques photos ci-dessous, vous en avez plus sur Facebook, et pour les règles, voire les contrats d’édition, il faut voir avec Laurent.
J’avais prévu le matériel pour un Hippo Gloutons grandeur nature, avec des joueurs hippos allongés sur des skateboard et brandissant des cuvettes en plastique, mais l’expérience s’est avérée peu convaincante et les balles de piscine ont été recyclées dans d’autres jeux – notamment Photo Party où elles ont permis de distinguer les équipes. On a fait aussi deux Brouhahas, un classique avec des  bruits d’animaux et un en chanson, mais je n’ai curieusement aucune photo !

Mission : Red Planet

J’ai eu un certain succès en faisant la promo de Kheops, dont les premières boites étaient arrivées juste à temps pour le week-end. Ce jeu à deux à la fois stratégique et chaotique (après tout, c’est Serge Laget et moi qui l’avons conçu) a été beaucoup joué. J’ai vu aussi pas mal de parties de Mission: Planète Rouge, Blood Rage, Black Fleet, Lanterns, Isle of Skye, Abracada quoi, Agent Trouble, Focus, Qui Paire Gagne, et de quelques petits jeux de cartes, Triout, Parade et Dao (ces deux derniers étant assez proches). Eric Hanuise venait peut-être à Etourvy avec l’intention de faire jouer Argo, mais il a eu la malchance de tomber sur ma boite de King’s Forge, un jeu qu’il adore mais qui est à peu près introuvable, et l’a donc fait tourner tout le week-end – moi, je n’y ai toujours pas joué. Ne pas confondre avec Dice Forge, le joli proto de Libellud, qui tournait pas mal aussi.
Sur la grande table qui, il y a quelques années, supportait les vastes paysages d’Heroscape, de riches insensés avaient installé un Cthulhu Wars avec toutes les extensions, sans doute le jeu le plus impressionnant sur les photos. Et puis, il y a eu les classiques des ludopathiques, auxquels je joue tous les ans, les incontournables Situation 4 et Clusterfuck.

Blood Rage

Ça, c’est ce que j’ai vu, mais il y avait tellement de monde et de jeux que j’imagine que d’autres joueurs ont vu autre chose. En effet, nous étions nombreux – cent vingt personnes environ le samedi – et certains, surtout les plus jeunes, bougeaient sans cesse. Nous avons clairement atteint la capacité limite du domaine. Le temps splendide nous a permis de pas mal nous étaler dans la cour et sur la pelouse, mais je ne sais pas bien comment nous aurions fait si, comme l’an dernier, il avait plu. L’absence de quelques habitués, partis pour Tokyo ou retenus en Suisse ou ailleurs, avait permis d’inviter de nouvelles têtes et de rajeunir un peu le public des ludopathiques, ce qui a été très apprécié. Le problème, c’est que si les habitués veulent revenir en 2017, il va falloir trouver des lits et des places à table pour tout le monde….. Bon, j’ai encore quelques mois pour réfléchir au problème.

Enfin bon, il fait beau, ce qui nous a permis de nous promener alentour, de jouer au Mollky ou à Photo Party, mais je ne vais pas m’attarder sur le sujet, les photos seront plus parlantes que mes mots.

À l’année prochaine.


Etourvy

It’s been almost a week since I went back from the ludopathic gathering with a truckload of games, exhausted and vaguely ill. I have not yet completely recovered from these crazy four days – five days for me since I was in Etourvy on Tuesday. I’ve had a few long nights of sleep, I’ve put back on their shelves a few thousand game, many of which will stay there until next year. I’ve posted the pictures taken by the attendees on Facebook, and now I must write traditional short report.

Let’s start with the publishers acknowledgements, which are required if I want them to come back or to send more games next year. Thanks to the publisher who personally attended the gathering (Blue Orange, Gigamic (which I had been trying to lure in Etourvy for fifteen years), Iello, Tasty Minstrel Games, Days of Wonder, Letheia, FunForge, Matagot, Superlude, Portal, Libellud, Lui-Même, Sweet November, Horrible Games, Flatlined Games, MESABoardgames, Passport Game Studios, Purple Brain) and to those who sent parcels with games for the prize table (In Ludo Veritas, Edge, Blackrock, Matagot, Ravensburger, Abacus, Steve Jackson Games, White Goblin, FFG, Space Cowboys, Jolly Thinkers, Repos Prod, Gameworks , Tasty Minstrel, Philibert). I don’t know who sent the biggest parcel, but I know the one coming from farthest away was CS-Files, aka Deception, aka Murder in Hong Kong, sent by a Chinese publisher, Jolly Thinkers. It was played a lot.

Because there were many publishers, there were also many game designers – or may be it’s the reverse – and prototypes were played as much as published games. Ignacy Trzewiczek had installed his first martians on a table and they didn’t leave it for the whole week-end. Bruno Cathala was moving a bit, but was often playing the same game as last year, only less Egyptian and more green. The dramatic impact of Cthulhu becoming public domain could also be witnessed here and there. I mistook a few of Arve’s nicely produced prototypes for published games, and even if I saw only a few rounds, I’m impatiently waiting for his small Samurai card game. Better stop here, because if I try to list all game designers, I will necessarily anger the ones I will forget – anyway, you can check all of them on the pictures below.

Like every other game designer, I had brought some prototypes, but I didn’t find the time and opportunity to get them played and shown to publishers. There were a few games of Dolorès and Chawai, both of which ought to be published later this year, but without me. Well, at least I manage to play a game and confirm a deal with Benoit Forget, of Purple Brain. The ludopathic gathering are more and more a place for business, which is certainly not a bad thing, but being always busy with organizing, I end up being the designer with the fewest business opportunities. There’s something wrong….

Potion Explosion

Unsurprisingly, this year’s big hit was the new Taboo, Vlaada Chvatil’s Codenames. It was played in French with the brand new boxes brought by the Iello team, but it was also played in English, played with the cards from Hall of Fame, an Italian game about celebrities, played with the cards from « Finger in the Pussy », a prototype by Martin Vidberg, played with the white cards from Cards against Humanity, and even played with actual game boxes. We planned about playing it with 25 people instead of cards, but it didn’t work out.

The two other big hits, the games that are on all the pictures, were Shotaro Nakashima’s game of moving pictures, Imagine, and an Italian game about Harry Potter playing Candy Crush, Potion Explosion. Lorenzo Silva, one of the designers of Potion Explosion, had made the trip from Milan. Since I’ve not played the game yet, I cannot tell much about it, but the educated crowd of the ludopathic gathering has rarely been wrong when praising a new game.

Photo Party

As for outdoors zany party games, the most popular this year was the new Photo Party prototype by Laurent Escoffier. Photo Party is now a team game, and the results – you can see some of them in the pictures album below – were surprising, especially when, on Saturday afternoon, we played with three teams of ten players. For more pictures, look on facebook, and for rules or for discussing a publishing contract, since the game is looking for a publisher, contact Laurent.
I had planned to play a live action Hungry Hippos, with hippos lying on skateboards and using plastic basins to capture swimming pool balls, but it didn’t work very well and we recycled the colored balls for other improvised outdoor games – including Photo Party. We also played two games of blind Brouhaha, one with animal noises and one with musical tunes, but surprisingly I have no picture of them.

Kheops

I successfully managed to push Kheops, whose first boxes had been delivered just on time for the gathering. this strategic and chaotic game (after all, it’s by Serge Laget and me) was much played. I also witnessed many games of Mission: Red Planet, Blood Rage, Black Fleet, Lanterns, Isle of Skye, Abraca…what?, Spyfall, Focus (a new party game by Mathilde Spriet, not available in English yet), Pluckin’ Pairs (just published in French), and a few light card games, Triout, Parade and Dao – the latter two being quite similar. Eric Hanuise had come to Etourvy with the clear intent to play Argo, but unfortunately he stumbled on my copy of King’s Forge, a game he likes a lot but which is impossible to get in Europe, so he spent much of his time teaching it – and I’ve yet to play it. There was some confusion at times between King’s Forge and Dice Forge, a nice looking prototype which was brought, I think, by Libellud.

On the big oval table which, a few years ago, used to support large Heroscape landscapes, some rich mad guys had installed a Cthulhu Wars set, with all the expansions. The pictures are impressive. I also played two games which have become classics at my gathering, Situation 4 and Clusterfuck.

Cthulhu Wars

This is what I’ve seen, but there were two main halls, and so many peopleand games that other attendees may have seen other stuff. We were more than a hundred people on Saturday, and some of us, especially the youngest ones, were perpetually moving around. We have clearly reached the maximum capacity of the place at Etourvy. Thanks to a gorgeous weather, we could spread to the courtyard and the lawn, but I don’t know how we could have managed with a rainy weather like last year. Many regulars were missing, some of them because they were at the Tokyo Games Market. This made room for new people, but if the regulars come back next yea, I’ll have troubles finding beds for everybody. Well, I’ve a few months now to think on the problem.

Anyway, the weather was good, which allowed some of us to walk around, to play Mollky and Photo Party, etc…. But pictures tell more about this than words.

See you next year.


Ignacy Trzewiczek’s video report

Speed Dating est partout
Speed Dating on TV and newspapers

Speed Dating était partout le mardi 8 janvier – en particulier dans un journal que je ne lis jamais, Le Parisien (qui n’est même plus libéré, tout se perd), et à la télé sur M6, dans une émission qui semble kitschissime, 100%Mag. Pour le coup, je l’ai regardée en entier, et le reportage sur les mille et une manières d’assaisonner les différentes variétés de pâtes n’est pas inintéressant. Ceci dit, si vous voulez sauter directement à Speed Dating, c’est à la 28ème minute !Bref, Nathalie et moi avons trouvé une éditrice qui assure pour la com grand public !

100% mag du 8 janvier sur M6 Replay

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Speed Dating was everywhere yesterday. There was a review of it in Le Parisien, a major miidle-of-the-road newspaper, and another on one on M6, one of the main French general audience TV, on a very kitsch show, 100% Mag. Well, there’s at least one other interesting feature in this emission, ten minutes about which sauces are best with which shapes of pasta.
Looks like Stéphanie, our publisher, is really good at mass market comunication. Let’s hope sales will follow !

100% mag on M6 Replay

Speed Dating

J’ai passé une dizaine d’années – les années quatre-vingt – à jouer aux jeux de rôles à l’ancienne, sur table, puis une dizaine – les années quatre-vingt-dix – à faire régulièrement du jeu de rôles grandeur-nature. J’en ai gardé le goût des jeux à thème fort, et le sentiment que le jeu de rôles était un peu l’aboutissement du jeu, toutes les autres formes ludiques n’en étant que des succédanés un peu lâches et paresseux. Parce que je vieillis, parce que je n’ai pas le temps, parce qu’il fallait passer à autre chose, j’ai arrêté le jeu de rôles, mais je l’ai toujours un peu regretté.

J’y retourne un peu avec Speed Dating, le jeu de cartes délirant que j’ai conçu avec mon amie Nathalie Grandperrin. Dans Speed  Dating, chacun doit utiliser les cartes de sa main pour présenter un personnage et expliquer à un autre joueur qu’il est l’homme ou la femme, de sa vie. Speed Dating est donc une sorte de jeu de rôles minimaliste, dans lequel votre personnage est constitué de trois petites cartes, toujours différentes, par exemple : Collectionne les armes de guerre, Passe ses vacances au Kazakhstan, Son livre préféré : le petit prince (cartes hommes), ou se nourrit de légumes bio, adore raconter son enfance avec des parents échangistes, veut sauver les baleines (cartes femmes). Le scénario, lui, est toujours le même, une soirée de Speed Dating. Au Dernier bar avant la fin du monde, où j’ai fait pas mal de soirées test ces derniers mois, Speed Dating est celui de mes prototypes qui a le mieux tourné, et cela n’a rien d’étonnant. Ce jeu de cartes, avec ses règles simplissimes, se prête fort bien à l’ambiance de bistrot, y compris après quelques cocktails, et beaucoup de geeks sont d’anciens rôlistes.

Si Speed Dating est techniquement une sorte d’épure de jeu de rôles, c’est quand même d’abord un cousin de Taboo, Time’s Up ou The Big Idea, et c’est plus à ces jeux d’ambiance drôles et délirants que l’on pense en y jouant. Les jeux d’ambiance, les party games, sont un genre que j’ai toujours beaucoup apprécié comme joueur, faisant d’innombrables parties de Taboo dans ma jeunesse,  de Big Idea, de Gift Trap ou de Win ces dernières années, mais qui m’a longtemps posé problème comme auteur, mes tentatives échouant régulièrement, ou s’avérant trop proches de jeux déjà existants. Sans que je sache très bien pourquoi, tout semble s’être débloqué début 2012 et j’ai imaginé coup sur coup plusieurs party games dont je suis assez content. Speed Dating, puis le tout aussi délirant Mouette Rieuse, avec mon amie Nathalie Grandperrin, A Day in my Life avec une autre jolie rousse, Anja Wrede, et tout seul The Big Movie et Devine qui vient dîner ce soir. Speed Dating, qui a trouvé un éditeur dès la deuxième partie test, est le premier à paraître. The Big Movie devrait suivre assez rapidement. Les trois autres cherchent un éditeur, donc, si vous êtes intéressé…

Speed Dating ne paraît pour l’instant qu’en français,  mais j’espère qu’il sera rapidement adapté dans bien d’autres langues. Adapté et non simplement traduit, car les références et les clichés sexistes qui ont fourni la matière de la plupart des cartes de ce jeu ne sont pas tout à fait les mêmes en France, aux États-unis, en Allemagne, en Chine ou ailleurs. Si certaines cartes peuvent être simplement traduites, beaucoup devront sans doute être totalement réécrites, et cela demandera un peu de temps et de travail.

Speed Dating est publié par un jeune éditeur, Letheia, dont c’est la deuxième réalisation, et très joliment illustré par Giulia Ghigini. Il devrait arriver dans les boutiques fin octobre.

Speed Dating
Un jeu de Bruno Faidutti & Nathalie Grandperrin
Illustré par Giulia Ghigini
3 à 8 joueurs –
40 minutes
Publié par Letheia (2012)
Ludovox          Vind’jeu          Tric Trac         Boardgamegeek


In the eighties, I used to play tabletop role playing games, mostly Dungeons and Dragons. In the nineties, I moved to live action RPGs. I’ve kept from these good old days a liking for strongly themed games, and the idea that live action role playing games are the essential form of gaming, and that all other games, be they sport, boardgames or even online games, are only lazy substitutes. I got older, I wanted to move to something else, and I didn’t have enough time, so I gave up role playing games, but I always regretted it a bit.

I’m coming back to it with Speed Dating, the hilarious card game I’ve designed with my friend Nathalie Grandperrin. In Speed Dating, each player must use the cards in his hand to design a character, to introduce him (or her), and to convince another player that he (or she) is her o(or his) best match. Speed Dating feels like a minimalistic role playing game, in which a character is just made of three small cards, always different ones – for example “war weapons collector, spends his holidays in Kazakhstan, likes movies about gladiators” – all male cards, of course – or “eats only organic vegetables, enjoys to talk about her childhood with swinger parents in the seventies, campaigns to save the whales” – all female cards. The scenario is always the same, a Speed Dating evening. At the Last bar before the end of the world, the Parisian geek café where I made several game tests sessions these last months, Speed Dating was the most played and the most praised among my prototypes. This is not surprising. This talking game with simple rules fits well in a café ambiance, especially after several cocktails, and most geeks are former RPG players.

Technically, Speed Dating could be considered an epitome of role playing game, but it’s also, and may be more, a hilarious party game, in the vein of Taboo, Time’s Up or The Big Idea. Party games are a very specific genre. I’ve always enjoyed playing them, having regularly played Taboo as a teenager, and The Big Idea, Gift Trap or Win these last years. On the other hand, I didn’t think I was good at designing them, since my previous attempts either completely failed, either happened to be too similar with existing games. I don’t know exactly why, but the deadlock was broken in early 2012 and, in a few months, I designed four. Speed Dating and Sitting Bull, another zany card game, I designed with my friend Nathalie Grandperrin. A Day in my life I designed with another pretty redhead, Anja Wrede. Guess who’s Coming for Dinner and The Big Movie I designed all by myself. Speed Dating found its publisher during the second playtest, and is the first to hit the shelves. The Big Movie ought to follow soon, but the three other ones are looking for a publisher. If you’re a publisher looking for a light party game, I’m your man.

Speed Dating is published only in French so far, but I have strong hopes that it will be adapted soon in other languages. Adapted and not just translated, because it’s not only language dependent, it’s culture dependant. The sexist clichés, puns and references which are used in most of the cards are not exactly the same in France, in Germany, in the US, in China or elsewhere. More or less half of the cards can probably be simply translated, but the other ones have to be replaced, and this means some time and some work.

Speed Dating is the second game of a new French publisher, Letheia. It has been cutely illustrated by Giulia Ghigini. It ought to be on sale in France in late October.

Speed Dating
A game by Bruno Faidutti & Nathalie Grandperrin
Art by Giulia Ghigini
3 to 8 players – 40 minutes
Published  (in French) by Letheia (2012)
Boardgamegeek