Dragon’s Gold

Je viens de lire le très amusant et très intelligent petit roman de Jasper Fforde, The Last Dragonslayer (traduit en français sous le nom de Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons), et cela m’a donné envie de reparler d’un de mes jeux dont la récente réédition n’a, je pense, pas été assez signalée – L’Or des Dragons, disponible maintenant dans une édition internationale sous le nom de Dragon’s Gold.

Dragon’s Gold n’est pas vraiment une nouveauté, puisque ce jeu a été conçu il y a quinze ans, a une époque où je jouais pas mal à Magic the Gathering, où je pratiquais le jeu de rôles grandeur nature, et où j’écrivais une thèse sur les licornes – bref, où je baignais pas mal dans l’heroic fantasy. Si aucun de mes jeux d’alors n’était très sérieux, celui-ci était le plus clairement parodique.

Dans Dragon’s Gold, on trouve donc tous les poncifs de D&D – les personnages, guerriers, magiciens et voleurs, les objets magiques, et bien sûr les dragons de diverses couleurs. Dès que les aventuriers réunis sont suffisamment nombreux et puissants pour attaquer le dragon, la bête est facilement tuée. C’est alors que le jeu commence vraiment, puisqu’un sablier est retourné, et les participants au combat disposent d’une minute pour effectuer le partage des pierres précieuses, des pièces d’or et des anneaux et épées magiques, faute de quoi ils repartent tous bredouilles. L’Or des Dragons est donc un jeu de négociation, mais de négociation en temps limité, rythmée, souvent méchante et jubilatoire

Dragon’s Gold vient d’être réédité par les hollandais White Goblin, également éditeur de mon Lost Temple. Si vous cherchez un jeu de cartes rythmé, amusant et vraiment pas comme les autres à offrir à un vieux joueur de Donj, Dragon’s Gold s’impose. Et si vous pensez aussi à lui offrir un livre, je vous conseille The Last Dragonslayer. Et pour la musique d’ambiance, bien sûr, le Naheulband.

Dragon’s Gold
un jeu de cartes de Bruno Faidutti
Illustré par Emmanuel Roudier (2001) puis German Nobile (2011)
3 à 6 joueurs – 45 minutes
Publié par Jeux Descartes (2001) puis White Goblin / IDW (2011)
Vind’jeu     
Tric Trac    Boardgamegeek


I’ve just read Japser Fforde fun and clever novel, The Last Dragonslayer, and this gave me the occasion to write again about one of my games, which has recently been republished, Dragon’s Gold.

Dragon’s Gold is hardly new. It was designed about fifteen years ago, in the time when I played Magic the Gathering, played live-action role playing games, wrote a PhD about unicorns, and as a general rule was immersed in Fantasy. None of my games I designed then was really serious, but Dragon’s Gold is the most clearly parodic.

Dragon’s Gold has all the usual D&D clichés – warriors, magicians and thieves, magic items, and, last but not least, dragons in several colors. One the adventurers feel powerful enough to visit the dragon’s lair, they just walk in and kill the beast. The real game starts then. A sand timer is  turned over, and players have one minute to make a deal and share the gems, gold coins and magic rings or swords. Dragon’s Gold is a negotiation game, but a very fast and nasty one.

Dragons Gold was long out of print, but a new international edition is now available from White Goblin. So, if you’re looking for a light game as a gift to an old D&D player, Dragon’s Gold is the obvious choice – as fun as Munchkin, and technically a much better game. If you also want to buy him a book, consider Fforde’s The Last Dragonslayer.

Dragon’s Gold
A game by Bruno Faidutti
Art by Emmanuel Roudier (2001), then German Nobile (2011)
3 to 6 players – 45 minutes
Published by Jeux Descartes (2001), then White Goblin / IDW (2011, 2015)
Boardgamegeek

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