Quelques bons jeux auxquels j’ai joué récemment
A few good games I’ve played recently

Il faut vite que je fasse un petit article sur les bons jeux auxquels j’ai joué récemment avant que n’arrive la caisse que je me suis fait envoyer après la Gen Con. S’ils sont assez peu nombreux, c’est parce que j’ai aussi pas mal passé de temps sur mes prototypes.

Gros jeux

Je n’ai, ces derniers temps, joué qu’à deux gros jeux, un tout nouveau et très discuté sur le « web ludique », Scythe, et un plus ancien mais nouveau pour moi, Concordia. À première vue, tout, à commencer par des noms qui suggèrent la guerre et la paix, semble opposer ces deux jeux. Scythe, de Jamey Stiegmaier, se présente comme un gros jeu de baston à l’américaine, sur un thème uchronique magnifiquement servi par les illustrations réalistes et baroques de Jakob Rozalski. Concordia, de Max Gerdts, se veut un jeu de commerce et de gestion à l’allemande, très pacifique, et il vaut mieux ne pas parler des illustrations. Ils sont pourtant plus proches qu’il n’y parait. On ne combat pas tant que cela dans Scythe, et l’on rivalise autant que l’on échange dans Concordia. Nous avons là en fait deux gros jeux de développement, dans lesquels chaque joueur « construit son logiciel » en gardant un œil attentif sur les actions de ses rivaux – plutôt pour s’en rapprocher dans Concordia et s’en éloigner dans Scythe. Scythe fait aussi un peu penser à Cthulhu Wars, et je pense que c’est Scythe qui va rester.

scytheconcordia

La boite de Isle of Skye, d’Andreas Pelikan et Alexander Pfister, est plus petite, mais le jeu reste bien calculatoire. C’est un jeu de pose de tuiles à la Carcassonne, et qui plus est où chacun construit son petit royaume dans son coin, un genre qui à priori ne me séduit guère. Ça marche pourtant, parce que c’est dynamique, relativement varié, et plus interactif qu’il n’y parait, grace aux enchères – et ça, j’aime toujours. On dirait du Knizia d’il y a quinze ans – ce pourrait être un reproche, mais là c’est un compliment.

isle of skye

Petits jeux

Richard Garfield semble ces dernières années se spécialiser dans les jeux que j’aurais pu faire, à moins que ce ne soit l’inverse. Quoi qu’il en soit, je me suis bien amusé avec Greedy Greedy Goblins. Les gobelins, ça creuse vite, très vite, tous en même temps, en sortant de la mine des trucs et des machins sans vraiment prendre le temps de les regarder, jusqu’à ce que quelqu’un décide de filer avec l’un des tas.

animals on boardgreedy greedy goblins

Animals on Board, de  Wolfgang Senkte et Ralf zur Linde, et un petit jeu de cartes – même si ce sont des tuiles – qui propose un mélange astucieux de « stop ou encore » et de « je partage, tu choisis ». Comme pour Concordia, je ne dirai rien sur les illustrations, mais le jeu est vraiment très agréable.

Yesss! de Romaric Galonier, est basé sur un concept voisin de celui de Codenames, mais crée des sensations très différentes. On n’y associe en effet que des paires d’images et, surtout, un système astucieux permet de mettre les autres joueurs au défi de faire trouver telle ou telle paire, tout en se réservant le droit de le faire s’ils refusent. Ça aussi, c’est malin et amusant.

yesssgaijin dash

Gaijin Dash, d’Antoine Bauza et Corentin Lebrat, est un jeu de rapidité idiot dans lequel les joueurs sont des étrangers en visite au Japon et ayant la mauvaise idée de ne pas attendre le feu vert pour traverser, comportement antisocial et extrêmement dangereux. C’est très bête, et c’est très drôle.


With the big crates of games I got at Gen Con arriving one of these days, it’s high time I write a short article about the good games I’ve been playing these last months. There are not that many, mostly because I spent much time on prototypes.

Heavier stuff

These last months, I’ve played two good and rather heavy games. One, Scythe, is brand new and largely discussed on boardgaming websites. The other one, Concordia, is already three years old but was new to me. At first look, these two games, whose names suggest war and peace, seem to be completely different. Jamey Stiegmaier’s Scythe looks like a big american style wargame, with a nice uchronic setting wonderfully rendered by Jakob Rozalski’s baroque and realistic graphics. Max Gerdt’s Concordia looks like a typical German style trading and development game, and better not say anything about the graphics. These two games are more similar than they seem to be. There are not that many fights in Scythe, and there is as much rivalry as trade in Concordia. Both are heave development games in which each player carefully builds his engine, while keeping a very close look at what opponents are doing – even when it’s more often to get nearer to them in Concordia and stay far from them in Scythe. Scythe also reminds a bit of Cthulhu Wars, and I think the one that will stay is Scythe.

scytheconcordia

The box of Andreas Pelikan and Alexander Pfister’s Isle of Skye is much smaller, but the game is still a brain burner. A Carcassonne like tile laying game in which each player builds his tiny kingdom in front of him, with no common board was not right up my alley. I enjoyed it a lot, because it’s dynamic, varied, and more interactive than it looks, mostly due to the auction system – and I like auctions. It feels like an older Reiner Knizia game – I know, this could be a reproach, but here it’s a praise.

isle of skye

Lighter stuff

It looks like Richard Garfield is more and more designing the kind of games I could design, or may be it’s the reverse. Anyway, I had lots of fun playing Greedy Greedy Goblins. Goblins dig fast, all at the same time, and a goblin mine is usually a great mess. they take out shining stuff in various shapes and colors, without seriously looking at it until someone grabs a pile and leaves with it. It’s a fun and clever game.

animals on boardgreedy greedy goblins

Wolfgang Senkte and Ralf zur Linde’s Animals on Board is a nice little card game – even when cards are actually tiles – mixing two systems I like « double or quits » and « I share, you choose ». Like with Concordia, better not say anything about the graphics, but the important part is the game, and it’s great.

yesssgaijin dash

Romaric Galonier’s Yesss! is based on a concept very similar with Codenames, but plays very differently. Pictures are only associated in pairs and, most of all, a clever rule allows to challenge other players to play a specific pair, while keeping the possibility to play it if they refuse. It’s fast, clever and fun.

Antoine Bauza and Corentin Lebrat’s Gaijin Dash is a rapidity game in which players are foreigners  visiting Japan and trying to cross the street before the light is green – a terribly dangerous and antisocial behavior. This game is good stupid fun.

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