đź“– Les unicornes des bestiaires arabes et persans

Les bestiaires mĂ©diĂ©vaux arabes, persans et turcs ont en partie les mĂŞmes sources que ceux d’Europe, et comme eux distinguent plusieurs quadrupèdes unicornes. Le harish est un peu l’unicornis, le karkadann est un peu le monoceros. Le shadavar et l’al-miraj, en revanche, n’ont pas vraiment d’Ă©quivalent chez nous.

Le Livre des merveilles du monde de Zakarya Al Qazwini est une vaste compilation des connaissances du Moyen-Ă‚ge arabe et perse, contemporaine du Livre des propriĂ©tĂ©s des choses de BarthĂ©lĂ©my l’Anglais et du Livre du TrĂ©sor de Brunetto Latini, rĂ©digĂ©e dans un esprit d’Ă©merveillement religieux autant que d’encyclopĂ©disme[1]. Le traitĂ© de Qazwini fut cependant recopiĂ© bien plus longtemps que ses Ă©quivalents europĂ©ens, l’imprimerie ayant tardĂ© Ă  s’implanter au Proche et Moyen-Orient ; longtemps, les seuls textes imprimĂ©s en arabe l’Ă©taient en Italie. Cela nous vaut jusqu’au XVIIIe siècle de magnifiques manuscrits illustrĂ©s, et je ne pouvais bien sĂ»r pas mettre toutes ces images dans mon livre. Voici donc les unicornes que l’on trouve dans certains d’entre eux, du plus ancien au plus rĂ©cent :

[1] Une prĂ©sentation du texte et une Ă©tude très dĂ©taillĂ©e d’un manuscrit du dĂ©but du XIVe siècle se trouvent dans la thèse de Stefano Carboni, The Wonders of Creation and the Singularities of Painting, 2015.

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