Au XVIe siècle, d’abord en Italie puis dans le reste de l’Europe, les représentations de Chasse à la licorne se font plus rares. La blanche bête est toujours représentée aux côtés d’une jeune et belle dame, mais leur relation est désormais confiante et apaisée. La licorne perd sa signification allégorique pour n’être plus qu’un attribut de la chasteté, de la pureté.
Timoteo Viti, Chasteté peinture sur bois, circa 1500. Collection Welcome.
Dario di Giovanni, Portrait de Caterina Corner, circa 1467. Kereszteny Museum, Esztergom.
Giorgione, La chasteté, circa 1500. Rijksmuseum, Amsterdam.
Mariotto di Biagio di Bindo Albertinelli, Portrait de dame à la licorne, Début XVIe siècle. Musée du Wawel, Cracovie.
Francisco di Giorgio Martini, Dame à la licorne, peinture sur parcemin, 1463. Basilique de l’Observance, Sienne.
Raphaël, Dame à la licorne, circa 1505.Galerie Borghese, Rome.
Luca Longhi, Dame à la licorne, circa 1525.
Castel Sant’Angelo, Rome.
Domenichino, Dame à la licorne, circa 1602.
Fresque du palais Farnèse, Rome.
La plupart de ces peintures sont des portraits de dames. La licorne qui les accompagne figure leur vertu, avec peut-être parfois une pointe d’ironie, puisque les trois derniers tableaux représentent sans doute Giulia Farnese, qui n’était pas réputée pour sa chasteté.
Léonard de Vinci, croquis, circa 1480. British Museum.
Léonard de Vinci, croquis, circa 1480. Bodleian Museum, Oxford..
Perino del Vaga, croquis pour les fresques du Castel Sant’ Angelo, à Rome, circa 1545. British Museum.
Girolamo Romanino, Dame et licorne, 1532. Castello del Buonconsiglio, Trento.
Bague avec dame à la licorne, XVIe siècle.
Amsterdam, Rijksmuseum.
Carreau de faïence, XVIe siècle. Stadtmuseum rapperswill.
Alessandro Araldi, Portrait de l’abbesse Giovanna da Piacenza en vierge à la licorne, 1514. Parme, Couvent St Paul.
École du Titien, Irene de Spilimbergo, circa 1560. Washington, National Gallery of Art.
Portrait de femme, Italie, 1494. Metropolitan Museum, New York.
Lucas Cranach l’ancien, Portrait de jeune mariée, circa 1500. Nuremberg, Germanisches Nationalmuseum.
Claudio Tolomei, Éloge des femmes de Bologne, 1514
Sur les tableaux, la licorne symbole de virginité, ou du moins de pureté, peut aussi se faire plus discrète. Quand on la voit sur un tombeau alors qu’elle ne supporte habituellement pas les armes familiales, c’est souvent pour figurer la pureté d’une fille morte trop jeune.
Tombeau de René d’Orléans Longueville, circa 1515. Musée du Louvre.
Tombeau d’Elsbeth Starck, 1449. Nuremberg, Eglise St Sebald.
Francesco Pisanello, Médaille commémorative de Cecilia Gonzaga, 1447.
La licorne symbolise encore la chasteté dans un contexte chrétien, comme dans les nombreuses représentations des vertus, mais se retrouve aussi associée à des vierges qui n’ont rien de chrétien, comme Diane ou les vestales.
François Demoulins de Rochefort, Traité des vertus cardinales, circa 1500. Dos de reliure, BNF, ms fr 12247
Francesco Xanto Avelli, La vestale Tuccia transportant de l’eau , circa 1535. Musée du Louvre.
Le Titien, Diane et Callisto, 1559
Londres, National Gallery.
Federico Zuccaro, Étude-pour-l’allégorie du printemps 1579. Metropolitan Museum, New-York.
Baldassare Franceschini, Allégorie de la pureté, circa 1660. Metropolitan Museum, New York.
Baldassare Franceschini, Allégorie de la pureté, circa 1660. Metropolitan Museum, New York.
Siumon Vouet, La tempérance, XVIIe siècle.
Plat en céramique portant les armes royales de Hongrie, circa 1486. Metropolitan Museum, New York.
Martin Schongauer, Dame portant un bouclier à la licorne, circa 1480.