Toc Toc Toc !
Knock Knock !

Toc toc toc est un jeu de bluff rapide et amusant, pour 3 à 5 joueurs, à partir de 7 ans.

Conçu en collaboration avec Gwenaël Bouquin (plus connu sur les forums de jeu sous son pseudonyme de Yaourth), Toc Toc Toc ! est un petit jeu de rien du tout – 56 cartes et c’est tout – publié chez Asmodée dans les petites boites carrées de la collection “Kangourou”. La version américaine, avec des graphismes un peu différents, est publiée par Jolly Roger’s games.

C’est Halloween, et chaque joueur fait une fête dans son sinistre château, espérant attirer un public nombreux et de qualité, fait de vampires, de fantômes et de monstres en tous genres.

La mécanique du jeu, entièrement basée sur le bluff, est très simple. Régulièrement, des coups sont frappés à votre porte – Toc, toc ! – et c’est à vous de décider si vous ouvrez ou non. Chacun cherche donc à ouvrir aux invités les plus intéressants, et à éviter les importuns, âmes pures qui font peur aux invités et vamps envoyées par vos adversaires pour tenter d’attirer du monde chez eux.

Histoire du jeu

Tout a commencé avec une discussion lancée par Yaourth sur le forum, à propos d’une idée de jeu intitulée “Pour qui sonne le Troll?”. L’idée m’a plu, je l’ai saisi au vol, prenant de vitesse Bruno Cathala, et Yaourth et moi-même avons commencé à travailler ensemble sur ce jeu, échangeant force emails et testant moultes versions. Il y eut vite un village, avec des maisons, et des personnages – troll, guerrier, prêtre, facteur, assistante sociale – qui arpentaient les rues et rendaient aux habitants des visites plus ou moins bienvenues. Après quelques semaines de tests, et malgré des progrès notables, nous avons dû admettre que nous étions dans une voie sans issue et que notre jeu, bien que basé sur un principe assez simple, devenait une usine à gaz à la fois complexe et incontrôlable.

Nous avons alors mis de côté ce projet, qui resortira peut-être un jour, mais l’idée du troll qui frappe à la porte me trottait toujours dans la tête, j’étais certain qu’il y avait la matière à un bon jeu. Quand j’ai réalisé que, entendant un toc toc ! à la porte, on avait le choix d’ouvrir ou non, un nouveau jeu était né. Les échanges d’emails ont alors repris, mais le jeu n’avait plus guère de commun avec le projet initial que l’idée du troll qui frappe à la porte. Dans le nouveau Toc Toc Toc!, les joueurs étaient des taverniers ayant chacun une auberge dans la forêt, au croisement des routes fréquentées par les voyageurs et aventuriers de tous poils. Chacun veut donc ouvrir sa porte aux bons clients, tout en évitant les importuns que sont les trolls, qui font peur aux clients, les ogres, qui ont la mauvaise habitude de les dévorer, et les vamps envoyées par les aubergistes rivaux pour attirer chez eux les meilleurs clients.

Rapidement mise au point, cette version du jeu, qui avait l’avantage annexe de ne demander que 56 cartes, est partie chez quelques éditeurs, dont Asmodée, qui cherchait quelques jeux dynamiques pour relancer sa collection de petites boites carrées, les kangourous, dans laquelle ont été notamment publiés Fantasy et Les Loups Garous de Thiercelieux. Un peu lassés des trolls et des guerriers, les gens d’Asmodée ont néanmoins voulu changer le thème du jeu. C’est ainsi que nains, elfes et humains sont devenus fantômes, monstres et vampires. J’étais plutôt défavorable au changement de thème, mais je me suis laissé convaincre, et je ne le regrette pas, car le résultat est très mignon, et le thème Halloween fonctionne très bien. Cela dit, avec la disparition du troll, devenu un gentil petit garçon, le jeu n’a vraiment plus rien de commun avec le projet initial ! Quand Jim Dietz, de Jolly Roger games, a décidé sur l’insistance de ses enfants de publier ce jeu aux États-Unis, nous lui avons laissé le choix entre les deux thèmes, il a lui aussi préféré Halloween, mais a refait les graphismes dans un style moins européen.

Toc Toc Toc !
Un jeu de Bruno Faidutti & Gwenaël Bouquin
Illustré par Greg Cerval et Sandro Masin
3 à 6 joueurs – 15 minutes
Publié par Asmodéee
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Knock knock is a fun and fast paced bluffing card game for 3 to 5 players, aged 7 and up.

Designed with Gwenaël Bouquin (better known, on the french gaming forums as Yaourth), Knock knock ! is a light, fun and fast paced card game – 56 cards and nothing else – that the french publisher Asmodée has published in his Kangourou square boxes collection. An english edition will be published later this year by Jolly Roger Games.

On halloween night, each player holds a big party in his dark castle, and tries to attract the most interesting people – vampires, ghosts and other monsters.

The game systems are pure bluff. Regularly, there is a knock on your door – knock, knock ! – and you must decide wether to open or not. Of course, every player tries to open to the nicest people, and to avoid unwelcome visitors such as pure soulds that will scare your guests and vamps sent by your opponents to lure your best guests into their castle.

History of the game

 It started with a topic launched by Yaourth on our forum, dealing with his idea for game called “For whom the Troll bells?”. I liked the idea, and jumped at it a few minutes before Bruno Cathala. Yaourth and I exchanged emails for a while, developing the game and testing many different versions. Soon, there was a village, with various buildings, and strange people – troll, warrior, priest, mailman, social worker – who were more or less welcome in the inhabitants houses. After a few weeks, and though there had been some good ideas, it appeared that we were stalled and that, though the basic idea was simple, the game was becoming too complex and too uncontrollable.

We set the project aside, but the image of a troll knocking at the door was still in my head, and I was sure there was a good game to design from it. Then I realized that the real choice was after the knock – open or not – and a new game was here. I came back to Yaourth, and we finalized in a few days a game that had very little in common with the original project – mostly the troll knocking at the door. In the new game, Knock Knock !, the players are innkeepers. Each players has a tavern in the forest, near the road crossing, where travellers and adventurers use to stop for the night. Each player tries to open his door to the best guests – dwarves, elves, musicians – and to avoid trolls, who use to frighten other guests, ogres, who eat them, and vamps send by gis competitors to lure his richest guests.

The new version of the game had only 56 cards, and was immediately sent to some publishers who use to publish such small cad games. Asmodée was looking for some light and dynamic games for their line of small square boxes, called Kangaroos, to go along with fantasy or the Werewolves of Miller’s Hollow, and they immediately wanted the game. Tired of trolls and the like, they also wanted to change the setting and rethemed the game in a Halloween night, changing dwarves, eleves and humans into vampires, ghosts and monsters. I first didnd’t like the new setting, but they managed to convince me, and in the end the Halloween theme works well and the game looks really nice. Since the troll is now a young kid, the actual game has absolutely nothing in common with the original idea ! When Jim Dietz, at Joly Roger games, decided, upon his kids’ insistence, to publish this game in the USA, we let him choose between the original fantasy setting and the halloween one, and he also preferred Halloween – though he opted for new and less european-style graphics.

Knock Knock
A game by Bruno Faidutti & Gwenaël Bouquin
Art by Jacob Elijah Walker
3 to 6 players – 20 minutes
Published by Jolly Roger Games
Boardgamegeek

Ad Astra – Strategies

Si les mécanismes fondamentaux d’As Astra ont été assez rapidement conçus, les réglages ont demandé de très nombreux tests. Pour que le jeu reste intéressant au delà des parties de découverte, il ne fallait pas qu’une stratégie, qu’un mode de développement s’avère systématiquement plus profitable qu’un autre. Alors que les mécanismes du jeu ne changeaient plus guère, nous avons à plusieurs reprises modifié le coût des déplacements ou le score des terraformations afin de rendre tel ou tel « chemin vers la victoire » plus ou moins praticable.

Bien sûr, le choix de votre stratégie dans une partie d’Ad Astra doit tenir compte des circonstances, et notamment de la production de votre planète de départ ainsi que, dans une moindre mesure, des paires de ressources figurant sur vos cartes de production. Surtout, s’il est bon de songer à une stratégie en début de partie, il faut aussi savoir s’adapter aux circonstances et à ce que font les autres joueurs. Il peut être bon, par exemple, de se spécialiser dans une ressource également produite par un autre joueur, afin de la voir produite plus fréquemment. D’un autre côté, il peut être intéressant de privilégier un mode de développement (terraformation, vaisseaux, colonies…) où nul ne vous concurrence, afin de bénéficier plus facilement des bonus de score. Bref, Ad Astra est un jeu plus stratégique que tactique, mais qui demande néanmoins une certaine souplesse. C’est d’ailleurs pour handicaper les stratégies trop spécialisées que nous avons introduit le mécanisme des cartes scores ne pouvant être récupérées que lorsqu’elles ont toutes été jouées.

Voici quelques unes des stratégies que nous avons vu émerger lors des parties tests et qui, dans les bonnes circonstances et menées sans dogmatisme excessif, peuvent conduire à la victoire.

Terraformation
Si vous débutez la partie sur une planète produisant de l’eau ou de la nourriture, vous pouvez tenter de terraformer rapidement plusieurs planètes, marquant des points d’abord lors de la terraformation, puis ensuite avec votre cartes scores. Si vous trouvez rapidement d’autres planètes terraformables et ne rencontrez pas de concurrence, cette stratégie est facile à mettre en œuvre. Elle peut cependant s’épuiser, et peut facilement être contrée si d’autres joueurs plus mobiles s’emparent des bonnes planètes avant vous.

Hyperspécialisation
Produire une même ressource en grande quantité, et notamment l’énergie, peut permettre en cas de besoin de faire des échanges intéressants, notamment avec la banque. Surtout, cela crée des opportunités de score très impressionnantes avec la carte “ressources identiques”. La limite de 10 cartes ressources en main n’étant effective qu’à la fin du tour, rien ne vous empêche d’accumuler les cartes d’énergie, ou de toute autre ressource, et d’en dépenser une douzaine, voire plus, sur une carte score astucieusement placée parmi les dernières du tour.

Vaisseaux et systèmes
Si vous disposez de minerai en début de partie, vous pouvez construire un second vaisseau dès le premier tour et vous répandre rapidement dans des systèmes nombreux, laissant éventuellement une colonie derrière vous sur les planètes les plus intéressantes. Les vaisseaux coûtent certes assez cher, mais les score ” vaisseaux” et ” systèmes” figurant sur des cartes actions différentes, vous pouvez espérer bénéficier ainsi d’un plus grand nombre de bonus de score, qui sont souvent déterminants pour la victoire finale.

Autostop
La stratégie de l’autostoppeur est l’une des plus difficiles à mener, mais elle est aussi très satisfaisante lorsqu’elle fonctionne. Elle consiste à se reposer essentiellement sur les cartes action des autres joueurs et à jouer rapidement ses cartes de score, quitte à ne pas toujours être premier, afin de profiter au mieux du choix qui est à chaque fois donné entre les deux types de score. Le principal risque est, ne pouvant vraiment se spécialiser dans aucun domaine, de scorer souvent et correctement mais sans jamais bénéficier des utiles bonus de trois points.

Aliens
Les planètes aliens sont rares, et les effets des artefacts trop différents pour permettre de construire à l’avance une “stratégie alien”. Il ne faut cependant pas négliger les planètes aliens, d’une part dans l’espoir de piocher une carte intéressante, mais aussi pour bénéficier des points accordés lors de la construction d’une colonie, et plus encore d’une usine, sur ces planètes.

Ad Astra est un jeu de Serge Laget. Il y a donc plusieurs stratégies possibles pour parvenir à la victoire, et il vaut mieux qu’un joueur en ait une en tête pour guider ses choix. C’est aussi un jeu de Bruno Faidutti. Flexibilité et adaptabilité sont donc également essentielles, et il est parfois bon de reconsidérer en cours de partie ses choix stratégiques.

Ad Astra
Un jeu de Bruno Faidutti & Serge Laget
Illustré par Justin Albers & Kieran Yanner
3 à 5 joueurs – 60 minutes
Publié par Nexus (2009)
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While the core systems of Ad Astra were quite easy to design, the fine-tuning required many tests of many different versions. We wanted the excitement and challenge of the first games to last for many, many games. This meant we had to balance the different strategies and to prevent one or another from becoming the obvious path to victory once a player knows the game well. Without changing anything in the core game systems, we made many late test games with minor changes in the cost of movement, or in the terraforming scorings, to make this or that path to victory harder or easier to follow.

You can’t decide of a strategy before knowing what your starting planet produces and, though it’s less critical, what are the resource pairings on your production cards. Also, while it’s good to have a clear strategy in the first turn, you must sometimes adapt to the circumstances, and to what other players are doing. It could interesting in the first turns, for example, to have the same production as another player so as to make use of his production action cards. On the other hand, it could be interesting in the long term to specialize in something other players are neglecting, like terraforming or spaceships, which will make easier to get the three points score bonuses. Ad Astra is more strategy than tactics, but it nevertheless rewards some flexibility. We devised the rule stating than one cannot get his scoring cards back until all three have been played specifically to discourage rigid, one way strategies.

During our test games, a few strategies have emerged. All of them, if played at the right time and with enough flexibility, can lead to victory.

Terraforming.
If you start the game on a water or food planet, you can try to terraform quickly two or more planets. This can make for huge scoring, first when terraforming, then with the terraforming scoring cards. This works only if you find other terraformable planets quite soon, and if no one else is terraforming. This strategy is very easy to implement, but it doesn’t always do well in the long run, especially if other players land on the water and food planet before you do.

Hyperspecialization
If you can produce the same resource, usually energy, in great quantities, it can put you in a good position for trade, either with the bank or with other players. Also, this creates an opportunity for impressive scoring with the “same resource”-scoring scoring card. The 10 resource cards hand limit is only at the end of the turn, so you can accumulate resource cards during the turn and spend a dozen or more on a same resource scoring card played in the very last spaces on the track.

Spaceship and Systems
If you start the game with an ore planet, it can be clever to build a second spaceship in the first turn and start exploring new systems, leaving a colony behind you in each system. Spaceships are expensive, but the “spaceships” and “systems” scores are triggered with different cards, which means you can hope for many scoring bonuses if you manage to hold both majorities. Bonuses are often decisive in this game.

Piggyback
The piggyback strategy requires psychology and adaptability, but it can be very satisfying. The idea is to count on action cards from other players, and play many scoring cards. This way, you choose more often than other players what element is scored, which can be a strong advantage. The drawback from this strategy is that you can’t really specialize in one item or another. You often get good scores, but you rarely get the 3 points bonuses

Alien artifacts
Alien planets are scarce, and the artifact effects are too varied to be predicted and used in an “alien strategy”. Going for alien planets can be good nevertheless, not only for the artifacts, but also for the scoring points awarded when you build a colony, and even more when you build a factory.

Ad Astra is a game by Serge Laget. This means there are many different strategies that can lead to victory, and one must always have a strategy in mind. It’s also a game by Bruno Faidutti. This means it nevertheless rewards adaptability, and one must be ready to switch strategy on a good opportunity

Ad Astra
by Bruno Faidutti and Serge Laget
Art by Justin Albers & Kieran Yanner
3 to 5 players  – 60 minutes
Published by Nexus (2009)
Boardgamegeek

Sic itur ad astra

Explorez la galaxie, découvrez les mystérieux artefacts laissés par des civilisations depuis longtemps disaprues, débarquez sur des mondes inhabités pour en exploiter les ressources naturelles, construisez des bases, des usines et de gigantesques vaisseaux spatiaux, terraformez et colonisez les planètes lointaines.

Le thème et le look de ce jeu pourraient faire croire à un grand jeu de conquête à l’américaine. Ne vous y trompez pourtant pas, Ad Astra est un “eurogame”, un jeu “à l’allemande”.

Histoire du jeu

Depuis longtemps, Serge Laget et moi voulions faire ensemble un “gros” jeu, expérience que nous n’avions pas renouvelée depuis Mystère à l’Abbaye, malgré quelques ébauches vite abandonnées. Serge est très branché science-fiction ; je suis resté un fan des colons de Catan. Un soir, au téléphone, tout cela se mélangea pour donner un cahier des charges relativement simple : un gros jeu d’exploration et de développement d’un empire spatial, bâti sur un système de ressources façon Catan.

Quelques jours plus tard, un vendredi soir, Serge débarquait à Avignon, et nous nous mîmes aussitôt au travail. Serge, en connaisseur des poncifs de la SF, insista sur la possibilité de terraformer les planètes. Je parvins à recycler un système de programmation à l’aide de cartes cachées que j’avais un temps envisagé pour Warrior Knights. Toutes les pièces du puzzle s’imbriquant parfaitement, chacun rebondit sur les idées de l’autre, et après une dizaine d’heures, nous avions un premier prototype, fait des cartes action imprimées à la va-vite sur du bristol, de pièces récupérées dans divers jeux, et de planètes griffonnées sur des disques de carton. Autant vous rassurer tout de suite, cela se passe rarement ainsi. La gestation d’un jeu est habituellement bien plus longue et difficile, et il faut généralement des semaines, voire des mois de réflexion avant la réalisation du premier prototype. Si cet historique est plus bref que celui de la plupart des mes autres jeux, c’est donc tout simplement parce que l’histoire de Ad Astra est assez simple et courte.

La toute première partie d’Ad Astra
The very first game of Ad Astra

Le samedi soir, j’invitai donc quelques amis pour une première partie, qui permit de valider l’ensemble des mécanismes – exploration, découverte, production, programmation, construction, mouvement, terraformation, tout fonctionnait parfaitement, à l’exception du système de score, qui allait encore demander un peu de réflexions. Il ne nous restait donc qu’à faire les réglages – déterminer la répartition des planètes produisant les différentes ressources, les ressources précises nécessaires pour chaque développement, le nombre de points de victoire rapportés par chaque élément de jeu. De simples ajustements, certes, mais qui pour un jeu ambitieux nécessitant un équilibre parfait entre les différentes stratégies possibles, demandèrent une centaine de parties, et autant de coups de téléphone entre Lyon et Avignon.

Notre prototype, baptisé Andromeda, puis Cassiopeia, suscita beaucoup d’intérêt chez les éditeurs. Il faillit être publié par nos amis de Days of Wonder, Cyrille réalisant même une très jolie maquette. Après quelques détours par l’Allemagne, le jeu se retrouva finalement chez les italiens de Nexus, qui firent un bon boulot d’édition… mais disparurent quelques mois plus tard. Ad Astra ne sera donc pas réimprimé, du moins pour l’instant, et l’extension que nous avions prévue ne sortira jamais. C’est un peu dommage, c’est un bon jeu dont Serge et moi restons très fier. Il doit encore en rester dans quelques boutiques.

Ad Astra
Un jeu de Bruno Faidutti & Serge Laget
Illustré par Justin Albers & Kieran Yanner
3 à 5 joueurs – 60 minutes
Publié par Nexus (2009)
Ludovox          Vind’jeu          Tric Trac         Boardgamegeek


Explore the galaxy, find the mysterious artifacts of long lost alien civilizations, land on uninhabited worlds and mine their precious ores, build living bases, factories and huge spaceships, terraform and colonize faraway planets…

The theme and graphic style of this game could make you think it’s an american style conquest and exploration game. It is not. Ad Astra is definitely a “Eurogame”.

History of the Game

For a few years, Serge Laget and I wanted to work together on a “heavy” game, something we had done only once, with Mystery of the Abbey. We had tried several times since, but none of our projects had gone very far. Serge is a science-fiction fan, I’m a Settlers of Catan fan. One evening, on the phone, these two facts merged into one simple idea – a big science fiction game about space exploration and empire development using a “Catan-like” resource and building system.

A few days later, on Friday night,  Serge was here in Avignon and we immediately started to work on this common design – and things went incredibly fast. Serge knows all Sci-fi clichés, and insisted on terraforming. I managed to recycle a face down card programming system I had once thought of using in Warrior Knights. All the pieces of our puzzle went together well, each one of us bounced on the other one’s ideas, and after ten hours of uninterrumpted work, we had a first prototype, with rough action cards, cardboard planet disks with drawn symbols, and pieces from various other games. Of course, it usually doesn’t happen that way. Most games usually need weeks, or even months, of thought and debate before realizing a first prototype. If this “history of the game” page is much shorter than for most of my other games, it’s simply because the story of the game design was short, simple, and straightforward.

On Saturday night, I called a few friends to play a first game. As a result, all global rules system were validated – exploration, discovery, production, programmation, building, movement, terraforming, everything worked well – the only exception being the scoring system, which needed a few more games before being satisfactory. So the game only needed tuning, but it needed a lot of fine tuning to decide of the planet distribution, the resources needed for every development, the number of victory points for ever game element, and so on. The game was nearly finalized after a first game session, but it needed a hundred more, and as many phone calls between Avignon and Lyon, before we were completely satisfied with it.

Bruno Cathala commente le prototype d’Ad Astra
Bruno Cathala comments on the Ad Astra prototype

The prototype was first called Andromeda, then Cassiopeia, and many publishers showed some interest in it. Our friends from Days of Wonder hesitated for a few months, and Cyrille even designed a wonderful prototype. After a few months in Germany, the prototype ended in Italy. Nexus made a great edition and production work… But went out of business a few months later. This means Ad Astra won’t be reprinted, at least for the moment, and the planned expansion won’t be published. It’s a shame, since Serge and I are very proud of this design. There ought to be still a few copies left in some shops.

Ad Astra
by Bruno Faidutti and Serge Laget
Art by Justin Albers & Kieran Yanner
3 to 5 players  – 60 minutes
Published by Nexus (2009)
Boardgamegeek